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La Suède rejoint le mouvement mondial de lutte contre le travail forcé

7 juillet 2017

Avec la ratification du Protocole sur le travail forcé par la Suède, le mouvement pour mettre fin à l’esclavage moderne s’amplifie parmi les pays

Photo: Ulf Bodin

©lisakristine.com

La Suède est devenue le dixième pays européen à ratifier le Protocole sur le travail forcé, renforçant son engagement à combattre le travail forcé sous toutes ses formes, y compris la traite des êtres humains. Cela porte à seize le nombre de pays dans le monde qui ont ratifié le Protocole et donne un nouvel élan à la lutte contre toutes les formes du travail forcé.

«En ratifiant le Protocole, la Suède démontre la force de son engagement à poursuivre son action pour prévenir et combattre toutes les formes de travail forcé et d’exploitation des travailleurs, et pour protéger toutes les victimes, dans le but d’éradiquer le travail forcé», a déclaré Mme Ylva Johansonn, ministre de l’Emploi et de l’Intégration.

«Elle démontre aussi son soutien sans faille au travail efficace déjà effectué par l’OIT à cet égard. Nous devons tous prendre nos responsabilités pour cette importante mission et cette ratification est une étape pour y parvenir». Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a souligné que «la ratification suédoise du Protocole indiquait clairement que le mouvement mondial de lutte contre ce fléau prend de l’ampleur».

Ylva Johansonn, ministre de l’Emploi et de l’Intégration de la Suède et Guy Ryder, Directeur générale de l’OIT

Parallèlement à un cadre juridique solide, la Suède s’est aussi dotée d’un cadre institutionnel robuste pour combattre la traite des personnes aux fins de travail et d’exploitation sexuelle, par exemple avec l’action du Groupe de travail national contre la prostitution et la traite des êtres humains, et avec le développement d’un mécanisme national d’orientation qui a pour but d’améliorer l’orientation des victimes de la traite, et de renforcer la protection et l’assistance aux victimes.

Le Protocole, adopté en 2014 par la Conférence internationale du Travail, complète la convention (n° 29) sur la travail forcé, 1930. Il exige des Etats qu’ils prennent des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé et pour garantir aux victimes la protection et l’accès à la justice et à la réparation.