La Russie renouvelle son engagement dans la lutte contre le travail forcé
23 janvier 2019
La Fédération de Russie est le 28e pays à ratifier le Protocole de l’OIT sur le travail forcé, témoignant ainsi de son engagement à combattre le travail forcé et à apporter une contribution significative au centenaire de l’OIT.
Photo: Tatters
La Fédération de Russie a ratifié le Protocole de l’OIT sur le travail forcé, en présence du Directeur général de l’OIT, devenant ainsi le vingt-huitième pays au monde à ratifier le Protocole.
«Cette ratification illustre l’importance qu’attache la Russie à la mise en œuvre de l’un des principaux instruments de l’OIT visant à éradiquer le travail forcé dans le monde entier», a déclaré l’Ambassadeur Gennady Gatilov, Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies à Genève. «Cela revêt une importance particulière en cette année où l’OIT célèbre son 100e anniversaire, le Protocole faisant partie des priorités retenues par le Bureau international du Travail pour le centenaire. La Fédération de Russie est partie à l’ensemble des huit conventions fondamentales de l’OIT. Elle a récemment ratifié plusieurs autres conventions importantes de l’OIT démontrant ainsi son engagement envers les normes internationales du travail».
Par cette ratification, la Fédération de Russie a pris l’engagement officiel d’appliquer cet instrument international qui donne un nouvel élan à la lutte contre toutes les formes de travail forcé, y compris la traite des êtres humains. Il exige des Etats qu’ils adoptent des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé et offrir aux victimes une protection et l’accès à de véritables réparations, y compris l’indemnisation.
«Cette ratification est d’autant plus importante que les estimations mondiales de l’OIT montrent l’urgence d’adopter des mesures immédiates et efficaces pour éradiquer le travail forcé et la traite des êtres humains», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder. L’OIT estime que 24,9 millions de personnes sont victimes du travail forcé dans le monde, ce qui génère 150 milliards de dollars de profits illicites par an. Plusieurs secteurs économiques sont affectés, dont l’agriculture, le travail domestique, la construction, l’industrie et les mines.
«C’est aussi une étape décisive dans la concrétisation du travail décent et la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies au niveau national. Cette ratification traduit aussi un apport majeur de la Fédération de Russie aux célébrations du centenaire de l’OIT», a ajouté M. Ryder.
Le Code pénal russe définit comme crime la traite d’êtres humains ou le commerce de personnes et le recours au travail forcé. De plus, la loi fédérale n° 119-FZ du 20 août 2004 sur l’état de protection des victimes, témoins et autres participants à une procédure pénale a été adoptée, en même temps qu’un programme public pour garantir la sécurité des victimes, témoins et autres participants à une procédure pénale. Le gouvernement a par ailleurs renforcé sa coopération avec la Communauté des Etats indépendants (CEI) en mettant en œuvre le programme de coopération pour la période 2014-2018 visant à lutter contre la traite des êtres humains au sein des Etats membres de la CEI.