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Le Tadjikistan s’engage à combattre le travail forcé

4 mars 2020

Le 24 janvier 2020, la république du Tadjikistan a ratifié le Protocole de l’OIT contre le travail forcé, devenant ainsi le 44e pays dans le monde à adopter ce texte.

Photo: Le Réservoir Nurek , Tadjikistan (© Ninara)

©lisakristine.com

La ratification du Protocole est l’aboutissement d’un long processus entamé en 2017 sous l’égide du ministère du Travail, des Migrations et de l’Emploi avec le soutien de l’OIT.

Un premier atelier de sensibilisation avait abouti à la création d’un groupe de travail chargé de mener des consultations approfondies avec les différentes parties prenantes au niveau national, les ministères concernés, la Fédération des syndicats indépendants et l’Union des employeurs, le Conseil de coordination inter-agences pour l’élimination des pires formes du travail des enfants, le bureau des statistiques en liaison avec le Président de la république du Tadjikistan, des organisations internationales (UNICEF, OIM, OSCE) ainsi que des ONG comme « Save the Children » ainsi que d’autres organismes.

Outre l’examen de la compatibilité des textes législatifs du pays avec le Protocole sur le travail forcé, les participants ont également passé en revue les conséquences économiques, y compris l’enveloppe budgétaire nécessaire pour en assurer la bonne application.

Le Tadjikistan avait déjà ratifié l’ensemble des conventions fondamentales de l’OIT. La ratification du Protocole sur le travail forcé à la suite de plusieurs évènements et ateliers met en évidence un engagement bien pesé du gouvernement et des partenaires sociaux du Tadjikistan à traiter ce problème.

L’OIT estime à près de 25 millions dans le monde le nombre de personnes qui sont victimes du travail forcé. Le Protocole sur le travail forcé exige des Etats signataires qu’ils prennent les mesures appropriées pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et s’assurer qu’elles puissent avoir accès à la justice et à des compensations. Cette ratification constitue un pas supplémentaire vers l’objectif de la campagne 50 for Freedom qui est d’atteindre 50 ratifications.