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Le Sri Lanka réaffirme son engagement en faveur de la lutte contre le travail forcé

12 avril 2019

Le Sri Lanka a ratifié le Protocole de l’OIT relatif à la convention sur le travail forcé, devenant ainsi le 31e pays à ratifier cet instrument et ce, dans le contexte des célébrations du 100e anniversaire de l’OIT.

Photo: Tadej Mihalic

©lisakristine.com

Le 11 avril 2019, le Sri Lanka a ratifié le Protocole de l’OIT relatif à la convention sur le travail forcé (ci-après «Protocole à la convention 29» ou «Protocole») lors d’une cérémonie célébrant aussi sa participation au Tour du monde de l’OIT en 24 heures, un marathon d’événements organisés partout dans le monde à l’occasion du 100e anniversaire de l’OIT.

En ratifiant le Protocole, le Sri Lanka exprime sa profonde détermination à lutter contre toutes les formes de travail forcé, y compris la traite des êtres humains. Le Protocole exige des gouvernements qu’ils prennent des mesures efficaces pour prévenir toute forme de travail forcé, protéger les victimes et leur garantir l’accès à la justice et à des mécanismes d’indemnisation.

Selon l’OIT, 24,9 millions de personnes au total seraient victimes du travail forcé dans le monde et cette exploitation génèrerait chaque année quelques 150 milliards de dollars en revenues illicites. Ce phénomène est présent dans différents secteurs de l’économie: agriculture, pêche, travail domestique, construction, industrie et industrie minière. Le travail forcé revêt différentes formes, à savoir l’exploitation sexuelle, la servitude pour dettes et même la traite des personnes et l’esclavage.

Ravindra Samaraweera, ministre du Travail et des Relations syndicales du Sri Lanka a félicité l’OIT pour la célébration de son 100e anniversaire: «Le Sri Lanka est membre de l’OIT depuis 1948 et en tant que «pays pionnier» de l’Alliance 8.7 – engagée à atteindre la cible 8.7 des objectifs de développement durable (ODD) –, nous sommes extrêmement fiers de compter parmi les pays qui ont ratifié le Protocole à la convention 29 et réaffirmons notre engagement à éradiquer le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et le travail des enfants», a déclaré le ministre.

«Je suis heureuse de recevoir symboliquement cet instrument de ratification, qui prouve l’engagement du Sri Lanka à lutter contre la traite des êtres humains et le travail forcé sous toutes ses formes», a souligné Mme Simrin Singh, directrice du Bureau de pays de l’OIT pour le Sri Lanka et les Maldives. «Avec la ratification de cet instrument, le Sri Lanka montre non seulement sa volonté de garantir l’application des principes et droits fondamentaux au travail, mais contribue aussi aux célébrations du centenaire de l’OIT cette année. En outre, ce geste marque une étape décisive vers l’objectif visant à atteindre les 50 ratifications du Protocole d’ici la fin 2019.»

Le Sri Lanka a fait des efforts considérables au niveau national pour lutter contre la traite des êtres humains en créant en 2016 « l’Unité contre la traite des personnes», dotée de 13 officiers de police chargés d’enquêter sur les cas de traite des êtres humains. Le pays a également élaboré un  Plan national stratégique 2015-2019 pour la surveillance et la lutte contre le trafic des personnes qui repose sur quatre piliers, à savoir la prévention, la protection, la poursuite et le partenariat. En ratifiant le Protocole, le Sri Lanka progresse vers la réalisation du travail décent ainsi que des ODD des Nations Unies pour 2030, et notamment de la cible 8.7 de l’ODD 8.