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L’Autriche renouvelle sa ferme détermination à combattre le travail forcé

1 septembre 2019

Le 12 septembre 2019, l’Autriche est devenue le 39e pays à ratifier le Protocole de 2014 relatif à la convention sur le travail forcé, 1930.

©lisakristine.com

Le 12 septembre 2019, l’Autriche est devenue le 39e pays à ratifier le Protocole de 2014 relatif à la convention sur le travail forcé, 1930.

En ratifiant le Protocole relatif au travail forcé, l’Autriche s’engage à combattre toute forme de travail forcé, y compris la traite des personnes. Le Protocole exige notamment des gouvernements qu’ils prennent des mesures efficaces pour prévenir toutes formes de travail forcé et assurer aux victimes une protection ainsi qu’un accès à la justice et à l’indemnisation.

Le travail forcé revêt différentes formes, à savoir des formes extrêmes d’exploitation au travail ou d’exploitation sexuelle, la servitude pour dettes, la traite des personnes, ainsi que des pratiques assimilables à l’esclavage. D’après les estimations mondiales de l’OIT, il y aurait 24,9 millions de personnes victimes du travail forcé dans le monde, parmi lesquelles 4,8 millions seraient victimes d’exploitation sexuelle. Dans le secteur privé, le travail forcé génère chaque année quelque 150 milliards de dollars E.-U. en profits illicites. Ce phénomène est présent dans différents secteurs de l’économie: agriculture, pêche, travail domestique, construction, industrie et industrie minière.

L’Ambassadrice Elisabeth Tichy-Fisslberger, Représentante permanente de l’Autriche auprès de l’Office des Nations Unies et d’autres organisations internationales sises à Genève, explique que son pays est heureux de ratifier le Protocole relatif au travail forcé en cette année du centenaire de l’Organisation internationale du Travail (OIT). «Avec cette ratification, nous soulignons une nouvelle fois la pertinence et la particularité de l’OIT lorsqu’il s’agit d’établir des normes internationales applicables au monde du travail.»

«J’ai le plaisir de recevoir cet instrument de ratification, qui témoigne de l’engagement de l’Autriche à combattre la traite des personnes et le travail forcé sous toutes ses formes», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder. «En ratifiant le Protocole, l’Autriche progresse vers la concrétisation du travail décent et, au niveau national, vers la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies pour 2030, en particulier de la cible 8.7.»

L’Autriche a déployé des efforts significatifs pour lutter contre la traite des êtres humains en créant en 2004 une équipe spéciale chargée de combattre la traite des personnes. Elle a aussi adopté son cinquième Plan d’action national de lutte contre la traite des êtres humains (2018-20), qui comprend des mesures de coordination nationale, de prévention, de protection des victimes, de poursuites et de coopération internationale. En outre, le groupe de travail autrichien sur la traite à des fins d’exploitation au travail a établi une liste d’indicateurs pour faciliter l’identification des victimes de la traite à des fins d’exploitation au travail, et fournit des conseils sur la façon de signaler tout cas suspecté au Service de renseignement criminel de l’Autriche.