La Mauritanie s’engage pour mettre fin à l’esclavage moderne
9 février 2016
La Mauritanie a ratifié le Protocole de 2014 relatif à la convention de 1930 sur le travail forcé, renforçant le mouvement mondial contre le travail forcé sous toutes ses formes, y compris l’esclavage moderne et la traite des êtres humains.
Image: Richat Structure, Mauritanie
La Mauritanie a rejoint le Niger, la Norvège et le Royaume-Uni parmi les premiers pays à s’engager officiellement pour mettre en œuvre le Protocole sur le travail forcé.
Hamoud Ould T’Feil Ould Bowbe, le Directeur général du travail de Mauritanie, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à éradiquer le travail forcé: «Il va sans dire que le Protocole va renforcer et compléter le cadre qui sanctionne l’esclavage ou les pratiques de travail forcé comparables, en particulier en favorisant l’accès aux droits, en informant le public et en sensibilisant les personnes exposées aux risques, y compris les mineurs, et en développant des formations permettant aux professionnels d’identifier et de protéger les victimes.»
Depuis son indépendance en 1961, la Mauritanie a ratifié la convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930 et, en 1997, la convention (n° 105) concernant l’abolition du travail forcé, 1957. Depuis lors, la Mauritanie a constamment renforcé le cadre législatif de la lutte contre le travail forcé en adoptant une loi sur la suppression de la traite en 2003, et d’autres lois en 2007 et 2015 qui criminalisent l’esclavage et les pratiques assimilables à l’esclavage.
Aeneas Chapinga Chuma, Sous-directeur général et Directeur régional pour l’Afrique de l’OIT, a déclaré: «Le Bureau régional pour l’Afrique se réjouit des efforts renouvelés de la Mauritanie pour combattre les pratiques assimilables à l’esclavage. La ratification du Protocole de l’OIT est une première étape concrète dans la mise en place d’un cadre juridique visant à protéger du fléau de la traite et du travail forcé. Nous félicitons le Niger et la Mauritanie d’avoir été les premiers pays africains à ratifier le Protocole de 2014 de l’OIT sur la convention sur le travail forcé.»
La Mauritanie est aussi un pays pilote du Projet Bridge qui vise à renforcer les capacités des ministères et des acteurs concernés pour élaborer, mettre en œuvre et assurer le suivi des politiques et des plans d’action nationaux sur le travail forcé, pour améliorer l’application de la loi et soutenir les campagnes de sensibilisation destinées à combattre toutes les formes de travail forcé. Ceci fait partie d’un projet de quatre ans financé par le ministère du Travail des Etats-Unis.