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La lutte contre l’esclavage renforcée par la ratification française

7 juin 2016

La France est le dernier pays à avoir ratifié le Protocole sur le travail forcé – le troisième pays européen à le faire.

Photo: Mont Blanc, France (Matthieu Riegler)

©lisakristine.com

Emboîtant le pas au Niger, au Royaume-Uni, à la Norvège, à la Mauritanie et au Mali, elle est devenue le sixième pays à s’engager pour mettre fin au travail forcé en ratifiant ce Protocole.

«C’est un grand honneur et un immense plaisir pour moi que de remettre aujourd’hui l’instrument de ratification du Protocole de 2014 relatif à la convention n° 29 sur le travail forcé de 1930. Cette ratification était un engagement pris ici-même, Il y a un an, par le Président de la République», a déclaré Myriam El Khomri, ministre française du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

«En étant le sixième Etat à ratifier le Protocole, deux ans seulement après son adoption par l’OIT, la France démontre qu’elle souhaite être un acteur de premier plan dans l’éradication du travail forcé, notamment dans ses formes les plus modernes. Nous ne pouvons pas rester spectateurs face à ces pratiques qu’on croyait d’un autre âge et qui concernent pourtant plus de 20 millions de personnes dans le monde!»

Cette ratification intervient un an seulement après la visite du Président François Hollande à la Conférence internationale du Travail, quand le Chef de l’Etat avait lui-même signé le panneau de la campagne 50 for Freedom.

FL Infostory

Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a déclaré: «Je me réjouis de cette ratification qui constitue un nouveau témoignage de l’engagement continu de la France à promouvoir et mettre en œuvre les droits fondamentaux au travail. Cette volonté s’est notamment matérialisée par l’appui que fournit la France depuis 2000 au Programme d’appui à la mise en œuvre de la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail (PAMODEC).»

«Au niveau national, la France a constamment renforcé son appareil législatif et institutionnel en vue de combattre toutes les formes de travail forcé. En 2013, la France a adopté un Plan national pour lutter contre la traite des êtres humains et a amendé son code pénal avec l’adoption de dispositions pour réprimer, en plus du travail forcé et de la traite des personnes, l’asservissement d’êtres humains et la sujétion de personnes vulnérables à des conditions de travail qui portent atteinte à la dignité humaine».