>

La Sierra Leone “progresse vers l’élimination du travail obligatoire et forcé”

1 septembre 2021

La Sierra Leone est devenue le 56e pays dans le monde, et le 14e en Afrique, à ratifier le Protocole de l’OIT sur le travail forcé.

Photo: Ile de Tiwai, Sierra Leone (© jbdodane, freewheely.com)

©lisakristine.com

Le 25 août 2021, la Sierra Leone a ratifié le Protocole de l’OIT sur le travail forcé, en même temps que huit autres conventions de l’OIT. Le pays démontre ainsi la force de son engagement afin d’éradiquer le travail forcé et la traite des êtres humains.

Le Protocole exige des États qu’ils prennent des mesures efficaces visant à empêcher le travail forcé sous toutes ses formes et qu’ils fournissent aux victimes une protection et un accès à des réparations, y compris à des indemnisations. On trouve les victimes du travail forcé dans différents secteurs comme le travail domestique, le bâtiment, l’industrie, l’agriculture et la pêche.

L’ambassadeur et représentant permanent de la Sierra Leone, Son Excellence M. Lansana Alison Gberie, a déclaré: «En tant que gouvernement, nous nous engageons à améliorer les normes de travail pour les travailleurs de la Sierra Leone (…). En ratifiant ces neuf conventions et protocoles de l’OIT, nous progressons sur la voie de l’élimination du travail obligatoire et forcé, de l’élimination de la discrimination contre les travailleurs migrants et les travailleurs domestiques, vers l’abolition du travail des enfants (…)».

Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, s’est réjoui de ces ratifications par la Sierra Leone. «Elles démontrent la persévérance du pays consistant à s’assurer que la reprise après la crise soit bien fondée sur les droits humains et sur le travail décent». «Les lieux de travail constituent des endroits propices pour commencer à améliorer la vie des gens, promouvoir la paix et prévenir les conflits, rendant ainsi possible la reprise qui fait suite à la crise et la construction de la résilience», a-t-il-ajouté.

En effet, la pandémie de COVID-19 touche non seulement la santé mais aussi les moyens de subsistance de millions de travailleurs à travers le monde. Les répercussions économiques de la crise sanitaire pourraient pousser un nombre croissant de travailleurs vulnérables vers des situations de travail forcé.

Afin d’atteindre la cible 8.7 des Objectifs de développement durable  qui est d’éradiquer le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et le travail des enfants d’ici 2030, des pays comme la Sierra Leone doivent placer les principes et droits fondamentaux au travail au centre des efforts de reprise.