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Les Comores déterminées à lutter contre le travail forcé

3 août 2021

Les Comores ont ratifié le protocole de 2014 relatif à la convention sur le travail forcé, 1930, devenant ainsi le 54e pays du monde, et le 13e État Membre africain, à le faire.

Photo (haut de page) : Île d’Anjouan, Comores (© John Crane)
Image en avant : Volcan Karthala, Comores (© Chamara Irugalratne)

©lisakristine.com

D’après les estimations mondiales de l’OIT, près de 25 millions de personnes sont victimes du travail forcé dans le monde, dont près de 14 pour cent en Afrique. En d’autres termes, sur le continent africain, 2,8 personnes sur 1 000 sont assujetties au travail forcé.

En ratifiant le protocole, les Comores s’engagent solennellement à prendre des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et s’assurer qu’elles ont accès à la justice, comme l’exige le protocole.

Le protocole prévoit en outre que des actions spécifiques doivent être prises contre la traite des personnes. Les Comores ont déjà mis en place diverses mesures pour lutter contre la traite des personnes. En 2014, le pays a adopté la loi N° 14-034/AU, qui pénalise la traite des enfants et prévoit l’application de sanctions pénales sévères contre les auteurs de ce crime. Il a aussi pris des mesures dans le contexte de la politique nationale de protection de l’enfant (2016-2021) pour lutter contre la traite des enfants, et mis en place un Groupe de suivi des engagements du gouvernement sur la traite des personnes. En outre, les Comores ont reçu l’aide de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour renforcer ses cadres juridique et politique ainsi que ses mécanismes de coordination, en vue de prévenir, éradiquer et sanctionner pénalement la traite des personnes, et de soutenir les victimes de cette pratique.

Depuis le début de l’année 2021, pas moins de 6 pays ont ratifié le protocole. Il s’agit non seulement d’un signe fort de leur détermination à mettre un terme au travail forcé, mais aussi d’une contribution importante à la réalisation de la cible 8.7 des objectifs de développement durable (ODD), qui vise à «supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, et interdire le travail des enfants».