L’Australie renouvelle son engagement pour « un avenir où personne n’est soumis à l’esclavage moderne ».
7 avril 2022
L’Australie a ratifié le Protocole de 2014 de l’OIT sur le travail forcé, devenant ainsi le 59e pays à s’engager à prendre des mesures efficaces pour mettre fin au travail forcé.
Photo: Kings Canyon, Australie centrale (© Gilian King)
Le 31 mars 2022, l’Australie a ratifié le Protocole de 2014 à la Convention sur le travail forcé, 1930. Ce faisant, l’Australie s’engage à prendre des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et veiller à ce qu’elles aient accès à la justice et à des voies de recours, et poursuivre les auteurs de ces actes.
La ratification du protocole est « un engagement important de l’Australie pour prévenir et combattre le travail forcé », a déclaré Amanda Gorely, Ambassadrice et représentante permanente de l’Australie auprès des Nations unies à Genève.
En 2018, l’Australie a adopté sa loi sur l’esclavage moderne (Modern Slavery Act), qui impose aux entreprises et autres entités de rendre compte publiquement de leurs actions pour identifier et répondre aux risques d’esclavage moderne dans leurs opérations et chaînes d’approvisionnement mondiales. Le gouvernement australien est également lié par cette obligation de rapport annuel et doit publier chaque année une déclaration sur l’esclavage moderne qui détaille ses propres actions pour identifier les risques d’esclavage moderne dans l’ensemble des opérations et des activités d’approvisionnement du gouvernement.
En outre, l’Australie a adopté un nouveau Plan d’action national de lutte contre l’esclavage moderne 2020-2025 qui fournit le cadre stratégique pour atteindre la vision de l’Australie d’«un avenir où personne n’est soumis à l’esclavage moderne et où les droits de l’homme de toutes les personnes sont valorisés de manière égale». Il s’articule autour de cinq priorités stratégiques nationales: prévenir; interrompre, enquêter et poursuivre; soutenir et protéger les victimes; partenariats, et recherche.
«Aucun pays n’est à l’abri de la traite des êtres humains ou de l’esclavage moderne et aucun pays ne peut lutter seul contre ces crimes», explique Amanda Gorely. L’Australie a en effet préside de 2017 à 2019 et est un membre actif de l’Alliance 8.7, un partenariat mondial visant à éradiquer le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et le travail des enfants. L’Alliance vise à accélérer les efforts pour atteindre la cible 8.7 des Objectifs de développement durable. L’Australie copréside également le Forum des gouvernements et des entreprises du processus de Bali (GABF) qui réunit des hauts dirigeants d’entreprises et des ministres de gouvernements de toute la région indo-pacifique pour contribuer à l’éradication de la traite des êtres humains, du travail forcé, de l’esclavage moderne et des pires formes de travail des enfants.