Le Portugal réaffirmes son engagement contre le travail forcé
18 janvier 2021
Le Portugal a ratifié le protocole de l’OIT sur le travail forcé, rejoignant ainsi les 47 autres pays qui se sont déjà engagés à lutter contre le travail forcé sous toutes ses formes.
Photo: Côte d’Algarve, Portugal (© Federico Lorenzini)
Le 23 décembre 2020, le Portugal a ratifié le protocole sur le travail forcé de l’OIT, démontrant ainsi sa ferme volonté de lutter contre le travail forcé sous toutes ses formes, y compris la traite des êtres humains et la servitude pour dettes. En ratifiant ce protocole, le Portugal s’engage à prendre des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et leur garantir l’accès à des recours efficaces, y compris une indemnisation.
Selon l’OIT, environ 25 millions de femmes, d’hommes et d’enfants sont victimes du travail forcé dans le monde. Plus de 16 pour cent de ces personnes sont des enfants. Le travail forcé est une activité lucrative qui génère des profits annuels de 150 milliards de dollars É.-U. dans le secteur privé. Les victimes sont soumises à des violences, à des menaces et à la contrainte dans différents secteurs de l’économie, tels que le travail domestique, la construction, l’industrie manufacturière, l’agriculture et la pêche.
Le Portugal est engagé dans la lutte contre la traite des personnes depuis longtemps. Dès 2007, le pays a renforcé son cadre juridique et adopté son premier plan national de lutte contre la traite des êtres humains. Le plan national actuel (2018-2021) prévoit un certain nombre de mesures, par exemple l’amélioration de la collecte des données, la promotion d’un meilleur suivi du marché du travail formel et informel et des agences de recrutement, le renforcement de la prévention de la traite dans les chaînes d’approvisionnement et les marchés publics, ainsi que l’amélioration de l’accès des victimes à la justice et à l’indemnisation. À cet égard, le Portugal a créé, outre le réseau de soutien et de protection des victimes de la traite, cinq équipes multidisciplinaires spécialisées, qui coordonnent l’aide apportée aux victimes de la traite dans tout le pays. Il a également créé un observatoire de la traite des êtres humains, qui produit et diffuse des informations sur la traite des personnes pour que le public et les autorités compétentes comprennent mieux ce phénomène.
En novembre 2017, lors de la Conférence mondiale sur le travail des enfants et le travail forcé, en Argentine, l’Union européenne s’est engagée à promouvoir auprès de ses États membres la ratification rapide du protocole sur le travail forcé. Maintenant que le Portugal a ratifié le protocole, seuls neuf États membres de l’Union européenne doivent encore le faire.