Le Costa Rica réaffirme sa volonté d’éradiquer le travail forcé
8 janvier 2021
Le 16 novembre 2020, le Costa Rica est devenu le 47e pays du monde à ratifier le protocole de 2014 sur le travail forcé, et le cinquième à l’avoir fait dans la région Amérique latine et Caraïbes. Avec cette ratification, le Costa Rica réaffirme sa ferme détermination à combattre toutes les formes de travail forcé, et rejoint le mouvement mondial de lutte contre ce fléau.
Photo: Puerto Viejo, Costa Rica (© Der Joker)
Le 16 novembre 2020, le Costa Rica est devenu le 47e pays du monde à ratifier le protocole de 2014 sur le travail forcé, et le cinquième à l’avoir fait dans la région Amérique latine et Caraïbes. Avec cette ratification, le Costa Rica réaffirme sa ferme détermination à combattre toutes les formes de travail forcé, et rejoint le mouvement mondial de lutte contre ce fléau.
Le protocole exige des pays qu’ils prennent des mesures énergiques et efficaces pour prévenir et combattre le travail forcé, qui inclut la servitude pour dettes, l’esclavage domestique et la traite des êtres humains, et pour assurer aux victimes une protection et un accès à des mécanismes de recours et de réparation appropriés et efficaces, tels que l’indemnisation.
L’OIT estime qu’environ 25 millions de femmes, d’hommes et d’enfants sont victimes du travail forcé dans le monde, dont 4,8 millions aux fins d’exploitation sexuelle. Le travail forcé génère des bénéfices illicites stupéfiants de 150 000 millions de dollars E.-U. par an dans le secteur privé, comme dans les secteurs suivants: travail domestique, construction, industrie manufacturière, agriculture et pêche.
«En signant ce protocole, nous renouvelons notre engagement à combattre et prévenir le travail forcé sous toutes ses formes. Et nous unissons nos forces pour soutenir ce mouvement en vue de l’adoption universelle de l’instrument: en tant qu’équipe, nous sommes ainsi plus à même d’éradiquer ce fléau de nos sociétés», a indiqué Catalina Devandas Aguilar, Représentante permanente du Costa Rica auprès des Nations Unies.
Après avoir reçu l’instrument de ratification, le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Guy Ryder, a déclaré:
«Je suis très heureux de recevoir cet instrument de ratification, qui réaffirme une nouvelle fois la ferme volonté du Costa Rica de lutter contre le travail forcé et de garantir la mise en œuvre des principes et droits fondamentaux au travail. Avec cette ratification, mais aussi en tant que pays pionnier de l’Alliance 8.7, le Costa Rica contribue activement à la réalisation du travail décent et des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. La ratification du protocole par le Costa Rica est une étape décisive qui nous rapproche de notre objectif de 50 ratifications fixé par la Campagne 50forfreedom.»
Le Costa Rica a une longue expérience en matière de lutte contre le travail forcé. Ces dernières années, le pays a pris des mesures pour renforcer le cadre juridique et institutionnel contre la traite des êtres humains. Il a notamment mis en place une Coalition nationale contre le trafic illicite de migrants et la traite des personnes. Cette coalition est chargée d’élaborer, de mettre en œuvre et d’évaluer les politiques de lutte contre la traite des êtres humains. Elle a aussi créé une «Equipe d’intervention immédiate», chargée de la coordination des mesures de protection, d’assistance et de réadaptation des victimes, qui a élaboré un protocole d’intervention pour renforcer la coordination du soutien aux victimes.