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Le Chili réaffirme son engagement à lutter contre le travail forcé

19 février 2021

Le Chili a ratifié le Protocole sur le travail forcé de l’OIT de 2014 et devient le troisième État d’Amérique du Sud à relever le défi de devenir un pays sans travail forcé.

Photo: Lagon Miscanti, San Pedro de Atacama, Chili (© Luca Galuzzi)

©lisakristine.com

Le 19 janvier 2021, le Chili a ratifié le Protocole sur le travail forcé de l’OIT, s’engageant ainsi à adopter des mesures efficaces pour prévenir et éliminer le travail forcé, pour garantir aux victimes une protection et un accès à des mécanismes de recours et de réparation appropriés et efficaces, tels que l’indemnisation, et pour sanctionner les personnes qui imposent le travail forcé ou obligatoire.

On estime qu’il y a près de 25 millions d’hommes, de femmes et d’enfants toujours victimes du travail forcé aujourd’hui. Ce chiffre va probablement s’accroître à cause de la pandémie mondiale et de la crise économique qui s’ensuit, qui affectent tout particulièrement les travailleurs vulnérables.

«Cette ratification confirme notre engagement à travailler sur une politique nationale qui permettra d’éliminer ce type de pratiques qui portent atteinte aux droits de la personne» a déclaré Fernando Arab, le Sous-Secrétaire au travail du Chili. «Elle renforce par ailleurs la responsabilité assumée par le Chili en tant que pays pionnier de l’Alliance 8.7 pour un monde sans travail des enfants et sans travail forcé. Il s’agit là d’un défi commun qui doit être relevé de manière tripartite par l’État, les travailleurs et les employeurs, et dans lequel le dialogue social joue un rôle très important».

Le Chili va établir une «instance consultative technique pour l’application du protocole», s’engageant à générer les actions et initiatives immédiates et nécessaires pour éradiquer le travail des enfants, mettre fin à la traite des personnes et à l’esclavage moderne en général. Cette instance devrait permettre d’établir le cadre de la mise en œuvre du protocole et son suivi.

«C’est un honneur pour moi de m’associer, avec le Sous-Secrétaire Fernando Arab, à cette étape importante qui nous permettra de continuer à renforcer les institutions du travail dans notre pays, et c’est une preuve de notre engagement envers l’OIT ; seule organisation multilatérale qui élabore des normes de travail de manière tripartite », a ajouté l’ambassadeur du Chili auprès des Nations Unies et autres organisations internationales à Genève, Frank Tressler

«Cette ratification démontre une fois de plus le ferme engagement du Chili à lutter contre le travail forcé et à garantir l’application des principes et droits fondamentaux au travail» a salué le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder. «Par cette ratification, le Chili contribue activement à la réalisation du travail décent et des objectifs de développement durable des Nations unies pour 2030».

À l’heure actuelle, 49 pays ont ratifié le protocole de l’OIT sur le travail forcé.