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La Lituanie renouvelle son engagement à lutter contre le travail forcé

9 mars 2020

La Lituanie a ratifié le Protocole de l’OIT sur le travail forcé, devenant le 45e pays dans le monde et le 18e de l’Union européenne, et prenant ainsi un engagement fort.

Photo: Sventoji, Lituanie (©Ula Peiciute)

©lisakristine.com

Le 5 mars 2020, la Lituanie a ratifié le Protocole de l’OIT sur le travail forcé, devenant ainsi le 45e pays au monde à prendre cet engagement fort.

Par cette ratification, la Lituanie montre sa ferme détermination à lutter contre le travail forcé sous toutes ses formes.

«La Lituanie a ratifié toutes les conventions fondamentales de l’OIT, y compris la convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930», a déclaré l’Ambassadeur Andrius Krivas, Représentant permanent de la République de Lituanie auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève. «Le centenaire de l’OIT a été une bonne occasion pour nous d’accélérer la ratification du Protocole sur le travail forcé, qui complète cette convention importante, car la Lituanie s’est engagée à lutter inlassablement contre le travail forcé et la traite des êtres humains.»

En novembre 2017, à l’occasion de la IVe Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants qui s’est tenue à Buenos Aires, l’Union européenne (UE) s’est engagée à «promouvoir activement la ratification rapide du Protocole sur le travail forcé parmi les membres de l’Union». La Lituanie est le 18e pays de l’UE à ratifier le Protocole de l’OIT sur le travail forcé.

La Lituanie a déployé des efforts significatifs pour lutter contre la traite des êtres humains, comme le montre l’adoption d’un  Plan d’action contre la traite des êtres humains pour la période 2017-19, qui prévoit des mesures de suivi, de prévention, de poursuites et de protection des victimes, la priorité étant accordée à la coopération entre les parties prenantes à différents niveaux. En outre, la Commission de haut niveau pour la coordination de la lutte contre la traite des êtres humains a été créée en 2016 pour coordonner les efforts de tous les acteurs et garantir la mise en œuvre effective des activités et actions prévues.

«Je suis heureux de recevoir cet instrument de ratification, qui témoigne de l’engagement de la Lituanie à lutter contre la traite des personnes et le travail forcé sous toutes ses formes», a déclaré Guy Ryder, le Directeur général du BIT. «Cette ratification est d’autant plus importante que les estimations mondiales de l’OIT montrent l’urgence de prendre des mesures immédiates et efficaces pour éradiquer le travail forcé et la traite des êtres humains. En ratifiant le Protocole, la Lituanie progresse vers la réalisation du travail décent et la mise en œuvre au niveau national des Objectifs de Développement Durable pour 2030, en particulier la cible 8.7.»

Le Protocole impose aux États de prendre des mesures efficaces pour lutter contre le travail forcé et assurer aux victimes une protection et un accès à des mécanismes de recours et de réparation efficaces, y compris l’indemnisation. Le travail forcé revêt différentes formes, notamment l’exploitation sexuelle, la servitude pour dettes et la traite des êtres humains. Selon les estimations mondiales de l’OIT, il y aurait 24,9 millions de victimes du travail forcé dans le monde, parmi lesquelles 4,8 millions sont victimes d’exploitation sexuelle. Dans le secteur privé, le travail forcé génère chaque année 150 milliards de dollars des É.-U. en profits illégaux. Ce phénomène touche plusieurs secteurs économiques, en particulier le travail domestique, la construction, l’industrie manufacturière, l’agriculture et la pêche.