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La Jamaïque prend la tête du combat contre l’esclavage moderne dans les Caraïbes

13 juin 2017

Pendant la Conférence internationale du Travail à Genève, la Jamaïque a ratifié le Protocole sur le travail forcé, devenant ainsi le 14e pays à le faire à l’échelle mondiale.

Photo: Evo Flash

©lisakristine.com

La Jamaïque est le premier pays de la Communauté caribéenne (CARICOM) à ratifier le Protocole sur le travail forcé – un traité international qui vise à éradiquer le travail forcé une fois pour toutes.

Au cours d’une cérémonie organisée à l’occasion de la Conférence internationale du Travail, la ministre jamaïcaine du Travail et de la Sécurité sociale, Shahine Robinson, a souligné l’importance de cette ratification pour son pays.

«La ratification du Protocole relatif à la convention sur le travail forcé témoigne de l’engagement de la Jamaïque dans la lutte contre la traite des personnes et pour rejeter le travail forcé sous toutes ses formes».

«La Jamaïque dispose d’un cadre juridique solide et d’un groupe de travail national qui s’efforce de combattre la traite des personnes. Nous prendrons toute notre part dans ce nouvel effort mondial visant à éradiquer toutes les formes de travail forcé», a-t-elle ajouté.

JAMAICA 01 resizedShahine Robinson, Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jamaïque, et Guy Ryder, Directeur général de l’OIT

Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a salué la décision de la Jamaïque de ratifier le Protocole. «Cette ratification est un nouveau témoignage de l’engagement constant de la Jamaïque pour promouvoir le travail décent et mettre en œuvre les droits fondamentaux au travail», a-t-il déclaré. «Elle démontre ainsi son implication dans la mobilisation en vue d’éradiquer le travail forcé dans la sous-région et nous rapproche un peu plus de la réalisation de l’objectif de la campagne 50 for Freedom – 50 ratifications d’ici à la fin de 2018».

Au total, 21 millions de personnes sont victimes du travail forcé dans le monde. L’OIT estime que cette exploitation génère quelque 150 milliards de dollars de profits illégaux chaque année.

Le Protocole sur le travail forcé exige des gouvernements qu’ils adoptent de nouvelles mesures afin de prévenir toutes les formes de travail forcé, y compris la traite des êtres humains, de protéger les victimes et de leur garantir l’accès à la justice et à la réparation.