Israël déterminé à combattre l’esclavage moderne
28 novembre 2018
Vingt-septième pays à ratifier le Protocole, le gouvernement d’Israël a affirmé sa volonté d’agir conjointement avec la communauté internationale pour «mettre fin à l’esclavage sous toutes ses formes odieuses».
«Israël s’enorgueillit d’avoir récemment ratifié le Protocole de l’OIT à la convention sur le travail forcé de 2014, dans le cadre de son attachement profond et constant aux efforts mondiaux de lutte pour l’éradication de toutes les formes d’esclavage moderne, y compris le travail forcé», déclare Dina Dominitz, coordinatrice nationale de la lutte contre la traite des personnes au ministère de la Justice. «Nous pensons que la prévention du travail forcé fait partie des valeurs fondamentales de protection des droits de l’homme et de la dignité humaine; le Protocole propose de nouveaux outils qui complètent et renforcent les pratiques existantes et donne accès à de nouvelles stratégies pour répondre au défi de l’élimination de toutes les formes de travail forcé.
Surtout, Israël a beaucoup œuvré pour combattre la traite des femmes aux fins d’exploitation sexuelle; très répandue pendant la décennie précédente, la prostitution connaît un fort recul. Les victimes identifiées bénéficient de services d’hébergement et d’accompagnement psychologique et juridique dans des refuges sécurisés. Parallèlement, Israël dispense des formations et promeut la coopération internationale. «Nous apprécions le fait que le Protocole mette l’accent sur la protection des victimes, en leur donnant accès aux réparations, et insiste aussi sur la prévention grâce à de nouvelles mesures, telles que l’éducation et la sensibilisation des employeurs et des travailleurs, tout en garantissant le respect des droits des victimes et la condamnation plus sévère des auteurs», ajoute Dina Dominitz.
La loi anti-traite de 2006 crée l’infraction de détention d’une personne dans des conditions d’esclavage (section 375A du Code pénal israélien). Les poursuites judiciaires et l’accès à la justice ont été les principaux sujets d’un récent séminaire à destination des magistrats, organisé par Israël en octobre 2018 et qui réunissait des participants venus de 22 pays, ainsi que l’ONUDC, l’OSCE et l’OIT. Le but était de discuter des difficultés opérationnelles auxquelles se heurtent les juges pour poursuivre les auteurs d’infractions liées à la traite des êtres humains, ainsi que de créer un réseau de magistrats afin de promouvoir la coopération et l’échange d’informations.
«La ratification du Protocole de l’OIT est une étape naturelle pour nous et nous continuerons de nous associer à la communauté internationale pour mettre fin à l’esclavage moderne sous toutes ses formes odieuses», conclut Dina Dominitz.