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Le Bangladesh rejoint la lutte mondiale contre le travail forcé

22 février 2022

Le Bangladesh devient le 57e pays au monde à ratifier le Protocole de l’OIT sur le travail forcé et réaffirme son engagement à mettre fin à l’esclavage moderne.

Photo: La plus grande forêt de mangrove du monde, Sundarbans, Bangladesh (©Amio James Ascension)
©lisakristine.com

Le 20 janvier 2022, le Bangladesh a ratifié le protocole de l’OIT sur le travail forcé de 2014, devenant ainsi le quatrième pays d’Asie et du Pacifique à le faire, après la Thaïlande, la Nouvelle-Zélande et le Sri Lanka. Ce faisant, le pays s’est engagé à prendre des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et garantir leur accès à la justice et aux voies de recours.

Il s’agit d’une étape majeure vers l’éradication du travail forcé et de la traite des êtres humains dans le pays. Elle fait suite à une série de mesures dont l’adoption, en 2012, de la loi sur la dissuasion et la répression de la traite des êtres humains, et en 2017 de trois règles renforçant sa mise en œuvre. Cette loi prévoit des sanctions pénales à l’encontre des auteurs ainsi que des mesures de protection et de réhabilitation des victimes, notamment l’accès à une indemnisation et à des conseils juridiques et psychologiques. En outre, le pays a adopté un deuxième plan d’action national de lutte contre la traite des personnes pour la période 2018-2022 et mis en place un centre d’aide aux victimes.

Cette ratification intervient à un moment où les travailleurs sont confrontés à un risque accru de travail forcé. En effet, la pandémie de Covid-19, et la crise économique qu’elle a engendrée, ont affecté les moyens de subsistance de millions de travailleurs vulnérables de par le monde. C’est pourquoi les efforts de reprise doivent s’attaquer aux risques de travail forcé en protégeant tous les principes et droits fondamentaux au travail – c’est-à-dire l’élimination du travail forcé, du travail des enfants, de la discrimination en matière d’emploi et de profession, et la promotion de la liberté d’association et du droit de négociation collective.